Le jugement est historique. Une association de protection des animaux sud-africaine a obtenu la condamnation d’un homme accusé d’avoir violé un chien. Pour le juge, “aucune distinction ne doit être faite entre le viol d’un animal et celui d’un être humain”.
Fin avril, un tribunal de Roodeport, près de Johannesburg, a condamné un homme à huit ans de prison pour avoir violé un chien suite à la plainte d’une famille de Soweto. L’affaire remonte à novembre 2020. Un soir, un habitant du quartier est réveillé par un voisin qui l’alerte de la présence d’un homme dans son jardin. Le père de famille surprend effectivement un individu à côté d’un chiot qu’il vient d’offrir à sa fille de 15 ans et à qui il venait apparemment de faire subir les derniers outrages. Escorté par des habitants jusqu’au commissariat, l’homme est relâché après que les policiers ont refusé d’enregistrer leur plainte au motif, selon le propriétaire, que pour eux, c’était “juste un chien”. L’homme ne veut pas en rester là. Il emmène le chiot dans une clinique vétérinaire qui confirme que l’animal souffre de traumatismes. Après 18 mois de bataille juridique, le procès a finalement eu lieu. “Aucune distinction ne doit être faite entre le viol d’un animal et celui d’un être humain. Les tribunaux ont le devoir de protéger les animaux victimes et d’imposer des sanctions appropriées et d’éviter que les gens se fassent justice eux-mêmes”, a estimé le juge pour justifier la lourdeur de la peine. “C’est la première fois qu’une telle condamnation est prononcée dans le pays, ça montre la sévérité de ces abus sexuels qui ne peuvent pas et ne seront pas tolérés”, se réjouit l’enquêtrice.
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