Marie-Joseph Malé a envoyé ce soir, à l’issue du conseil d’administration qui a acté sa révocation de son poste de PDG d’Air Austral, une lettre d’explication et une vidéo d’adieu à l’ensemble du personnel de la compagnie aérienne.
Une nouvelle fois, l’ancien PDG tente de faire croire qu’il démissionne volontairement, comme il avait déjà tenté de le faire dans la journée au travers d’un communiqué envoyé à TourMag, un journal réputé pour la qualité et le sérieux de ses informations dans le domaine de l’aérien et du tourisme. Selon lui, en accord avec la Région, il aurait souhaité rester jusqu’à ce que les repreneurs aient finalisé leur dossier. Sous-entendu, maintenant que c’est fait, “j’ai proposé moi même que l’on mette fin à mon mandat et que l’on mette en place une gouvernance de transition, qui sera assurée par Joseph Brema”, une preuve de continuité. Une fois de plus, Marie-Joseph Malé tort la vérité à sa guise : comme nous l’avons annoncé en exclusivité dès ce matin (voir notre article Marie-Joseph Malé révoqué de son poste de PDG), il a bel et bien été remercié par la Région et le dossier de reprise n’est absolument pas finalisé, contrairement à ce qu’il a affirmé à Tourmag (voir à ce sujet notre article “Non, Air Austral n’a pas encore été rachetée et Malé ne démissionne pas “.
Une révocation et non pas une démission Preuve en est, nous avons eu confirmation de sources internes à Air Austral que Marie-Joseph Malé avait appris oralement lundi la décision de la Région. Laquelle était officialisée dès le lendemain lors du conseil d’administration. Et s’il était besoin d’une preuve, c’est bel et bien une révocation qui était inscrite à l’ordre du jour de ce CA, et non pas l’acceptation de sa démission. Autre indice : cette révocation prend effet dès ce mercredi matin 15 juin, soit dès le lendemain de son annonce. C’est dire la précipitation avec laquelle la décision a été prise. On est loin d’une démission préparée à l’avance, “en accord avec l’actionnaire de référence”.
“Je pars la tête haute” “Je pars la tête haute, dans un contexte certes compliqué, mais moins compliqué qu’en 2012 à mon arrivée”. A l’écouter, en 10 ans de présence, Marie-Joseph Malé a redressé les comptes de la compagnie et en a fait une référence internationale. Certes convient-il, il y a un passif, mais il est à peu près équivalent, toujours selon lui, à celui qu’il avait découvert à son arrivée. Avec la différence notable, toujours selon l’ancien PDG, que les repreneurs de la compagnie, contrairement à lui il y a 10 ans, pourront repartir avec une dette apurée ou fortement réduite, en fonction du résultat des négociations en cours avec le gouvernement.
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