Les planteurs de canne annoncent qu’ils vont continuer leur mobilisation pour tenter d’arriver à un accord sur la convention canne dans les plus brefs délais. Plusieurs plans d’action sont discutés par les syndicats, dans le Nord comme dans le Sud.
Les agriculteurs ont haussé le ton ce mardi et ont exprimé leur colère sur les routes de La Réunion. La “marche noire ” à Saint-Denis la semaine dernière était un premier cri d’alerte, mais les planteurs se disent désespérés alors que la convention canne 2022-2027 n’est pas encore signée à quelques jours du début prévu de la coupe de la canne. C’est le statut quo depuis plusieurs mois entre les industriels et les agriculteurs. Les réunions se sont enchaînées au Centre technique interprofessionnel de la canne et du sucre (CTICS), mais aucun accord n’a été trouvé. Les agriculteurs demandent surtout à obtenir un “prix plancher” pour les produits vendus qui prendrait en compte les difficultés liées à la crise économique mondiale et la hausse des prix du fret et des engrais notamment. Ils expliquent ne pas avoir été entendus et ont donc décidé de laisser leurs tracteurs garés devant les bureaux du CTICS afin de montrer à quel point ils sont déterminés à trouver une solution rapidement.
Les planteurs veulent être reçus à la préfecture Les syndicats des agriculteurs devraient se rendre en préfecture ce mercredi matin. Il n’est pas encore déterminé si les planteurs vont organiser une nouvelle opération escargot dans la ville de Saint-Denis, entre La Providence où les tracteurs sont actuellement garés et le Barachois où la réunion devrait avoir lieu. Un nouveau convoi lent dans le secteur du centre-ville de Saint-Denis pourrait à nouveau causer des difficultés de circulation importantes pour les automobilistes. Les planteurs de canne ont souhaité s’excuser pour les conséquences de leur mouvement de grogne sur le quotidien des Réunionnais mais assurent qu’environ 20.000 Réunionnais seraient pénalisés si un accord n’est pas trouvé.
Mobilisation au niveau des centrales d’Albioma ? Les syndicats des planteurs évoquent aussi la possibilité de mobilisation au niveau des centrales thermiques de l’industriel Tereos Océan Indien. Ils assurent que leurs inquiétudes et leurs revendications ne sont pas entendues. Les tracteurs pourraient donc alors se diriger au Gol et à Bois-Rouge. Les agriculteurs souhaitent montrer leur détermination à trouver un accord et pointent du doigt l’industriel qu’ils accusent de ne pas contribuer assez à l’avancée des discussions.
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