Les échanges en préfecture n’ont pas permis aux planteurs et aux industriels de trouver un accord sur la convention canne. Les négociations reprennent demain.
Les syndicats sont ressortis mitigés de la réunion en préfecture. Ils saluent les propositions d’Albioma et des rhumiers, mais leur demandent de revoir les enveloppes proposées à la hausse. Le Département leur a apporté un soutien financier supplémentaire et l’Etat leur a apporté des garanties. Le point de blocage reste le même, celui entre les planteurs et Tereos, au niveau du prix de la tonne de canne par rapport à sa richesse en sucre ainsi que la répartition des bénéfices. Le récapitulatif des avancées obtenues Pierre-Emmanuel Thonon, co-président du Comité paritaire de la canne et du sucre liste ce qu’un planteur qui produit jusqu’à 700 tonnes de canne va obtenir : “Il va gagner 11,50 euros sur les premiers 14 millions. Sur les reliquats de la production, on récupère encore 4,50 euros. Avec le point de fibre, on va récupérer 3 euros. Cela, c’est fait”. Les propositions des industriels “Albioma a mis sur la table une enveloppe de 600 à 700.000 euros. On lui a dit de revoir l’enveloppe à la hausse et de modifier le seuil de déclenchement”, a-t-il ajouté. “Les rhumiers ont fait une nouvelle proposition avec un seuil de déclenchement plus bas autour de 1,5 ou 1,6 million de tonnes. On pourrait avoir des centimes dès cette année. Leur contribution pourra être multiplié par 7 selon la production de mélasse”, explique Pierre-Emmanuel Thonon. Que les planteurs ne doivent pas d’argent à Tereos “Sur la canne longue machine, il faudra mettre les deniers nécessaires pour que les planteurs ne soient pas redevables, le principe est acté”, annonce-t-il, “il nous reste à revoir les leviers.” Pour ce qui est de la répartition de la richesse, Tereos doit revenir demain avec une nouvelle proposition. Une aide du Département, un objectif de signature Une enveloppe de 4,8 millions d’euros a été décidée par le Département pour combler le manque à gagner sur le plan de résilience de l’Etat. “À la fin du mois de juillet, ils vont acter le volet végétal pour la canne à sucre, ce qui va compenser les intrants”, ajoute-t-il. Jean-Michel Moutama ajoute que le préfet vise une signature de l’accord vendredi durant la visite du ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer, Gérald Darmanin et le ministre délégué aux Outre-Mer, Jean-François Carencon.
Le maire de Petite-Île et vice-président du Département, Serge Hoareau, est ressorti le premier de la réunion en préfecture. Il explique que la réunion n’a pas abouti à un accord. “Il y a eu quelques avancées du côté des rhumiers et d’Albioma, mais c’est toujours fermé du côté de Tereos”, déplore-t-il avant d’ajouter, “Le Département sera présent pour accompagner les planteurs.”
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