Les négociations autour de la convention canne 2022-2027 n’ont pas abouti à un accord ce mardi 21 juin. Les agriculteurs sont en colère et ont manifesté sur les routes de La Réunion aujourd’hui. Ils menacent de durcir le mouvement demain. L’industriel Tereos explique que des réponses de l’Etat sont attendues avant le début des discussions locales.
Florent Thibault est le directeur agricole de Tereos Océan Indien, l’industriel qui prend part au Comité paritaire interprofessionnel de la canne et du sucre qui négocie la convention canne avec les agriculteurs. Il explique que plusieurs problématiques subsistent autour du système d’achat des cannes récoltées mécaniquement (prix plancher) mais aussi au niveau du prix de la canne, soumis à l’évolution du marché. “On a demandé notamment à l’Etat un filet de sécurité pour être sûrs que quels que soient les paramètres extérieurs, on puisse garantir un prix d’achat de la canne aux planteurs”, détaille Florent Thibault.
Le Département et la Région présents Florent Thibault ajoute : “On a invité la collectivité départementale et la collectivité régionale. Les deux sont venues nous parler des différentes problématiques qui sont en lien avec la filière canne. Pour le conseil départemental, toutes les questions tournent autour du FEADER, pour la Région, c’est autour des fiscalités et de l’énergie, l’Europe.” Il assure que les collectivités soutiennent les travaux CTICS : “Les sujets ont été intéressants, techniques. Les collectivités jouent le jeu. Elles ont écrit aux différents ministères. Tout cela a été positif et intéressant.”
Tereos est aussi inquiet que les planteurs Florent Thibault affirme qu’il comprend la colère des planteurs de canne : “On partage les craintes des agriculteurs. C’est pour ça qu’il y a eu une union sacrée au sein de la filière et du territoire. Il faut absolument remettre en place un cadre juridique qui fonctionne et qui est du fait d’éléments extérieurs qui nous ont été imposés depuis Paris ou Bruxelles pour une filière sucre générale en Europe sans égard aux dommages collatéraux sur les territoires d’Outre-mer.” “Il faut que les conditions de marché soient favorables et que les autres éléments extérieurs soient favorables pour qu’il y ait de l’argent supplémentaire qui puisse aller bonifier le prix de la tonne de canne”, conclut-il.
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