Elle souhaite que son témoignage serve de déclic pour les autres femmes victimes de ce type de personnage. Une Mauricienne témoigne dans Defimedia après avoir fait une très mauvaise rencontre à La Réunion.
Elle a été libérée des griffes de son bourreau le jour de la fête des mères. Comme un symbole, cette Mauricienne a eu la force de sortir de la tenaille dans laquelle un Réunionnais la maintenait depuis sa venue à La Réunion. Tout commence par une démarche toute simple sur un site de rencontres. Elle se laisse séduire par les messages d’un homme vivant à La Réunion. Celui-ci déroule le discours de circonstance et lui promet monts et merveilles. La Mauricienne de 52 ans franchit le pas et prend son billet. Elle arrive dans l’île sœur le 20 mai. De prince charmant, il n’en sera rien. Dès le premier jour chez cet inconnu rencontré sur un site internet spécialisé, elle déchante. “Dès que nous sommes arrivés chez lui, il a voulu me conduire dans la chambre. Comme la maison était vraiment en désordre et sentait mauvais, je lui ai proposé de mettre de l’ordre. J’ai pris au moins trois heures pour faire le ménage. Il m’a demandé de prendre un bain et puis il m’a dirigée vers la chambre”, raconte-t-elle ses premières heures avec celui qui allait devenir son tortionnaire. Rien ne calme son hôte. Elle raconte avoir subi quotidiennement, du matin au soir, des sévices sexuels. “C’est un grossier personnage que j’ai découvert. Il me menaçait et m’obligeait à avoir des relations sexuelles avec lui au réveil. Il n’hésitait pas à introduire des objets dans mes parties intimes. Il m’insultait. Il me disait qu’il allait faire venir d’autres hommes…”. C’est bien ce qui a failli se produire quelques jours plus tard lorsque son soi-disant “amoureux” l’emmène chez un ami. Là, elle comprend très vite leurs intentions. Au lieu de la protéger, le Réunionnais se montre ouvert pour une partie sexuelle à trois. Elle se met à pleurer et échappe, ce jour-là, aux plans de celui qui l’héberge. “Je leur demande de ne pas se taire” L’emprise de ce dernier est totale. Il veille aux moindres faits et gestes de son invitée. Lors des coups de fil qu’elle passe à ses proches à Maurice, il l’oblige à s’exprimer en français pour qu’il comprenne les échanges. “Je pleurais tous les soirs, mais cela ne l’empêchait pas d’abuser de moi. Il me menaçait avec des armes tranchantes. J’avais parfois envie de passer par la fenêtre, mais j’étais tétanisée. Il m’a montré un tatouage de cercueil sur son bras et me disait qu’il l’avait fait le jour où la personne qu’il a tuée a été enterrée…” Ce n’est que lors de l’appel de ses enfants le jour de la fête des mères le 29 mai que ces derniers détectent que quelque chose ne tourne pas rond. La victime arrive à envoyer l’adresse de son bourreau à ses enfants. La gendarmerie est alors mise sur la piste de l’agresseur. Ils débarquent à son domicile le jour-même . “Quand il (le bourreau) a ouvert la porte, j’ai tout de suite couru vers les gendarmes. Monn dir zot s’il vous plaît ed mwa. Ils lui ont passé les menottes et l’ont embarqué”, raconte-t-elle la fin de son calvaire dans le journal mauricien Defimedia. Un calvaire qu’elle espère néanmoins profitable à d’autres victimes pour que, elles aussi, brisent le silence. “Le déshonneur que l’on ressent est immense. Mais je sais que je ne méritais pas tout cela et qu’aucune femme ne mérite cela. Je leur demande donc de ne pas se taire. En nous taisant, nous permettons à ces personnes de faire d’autres victimes.”
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