La publication vendredi dernier d’une vidéo prise dans l’un des deux refuges de l’association Droit de Cité à Saint-Benoît déclenche la réaction des services de l’Etat.
C’est ce vendredi matin que les services de l’Agriculture placés sous l’autorité du préfet ont déboulé dans les refuges de l’Arche de Noé, tenus par l’association Droit de Cité. Leur mission consiste à évaluer la situation dans laquelle se trouvent les deux refuges gérés par Astrid Puissant, la présidente de l’association de protection animale.
Une vidéo prise par une employée embauchée il y a deux mois a montré l’envers du décor du refuge qui se situe à Sainte-Anne. Bâtiment vétuste, locaux sales, excréments des animaux à même le sol, chiens maintenus dans des petits espaces et en surnombre, voilà le constat dressé par cette vidéo filmée le 20 mai dans la matinée. « Voila la réalité, voila l’hypocrisie du “milieu” exposée au grand jour, la situation étant largement connue des autres associations de PA et des institutions. Voila pourquoi, entre autres, Padac ne mettra jamais la responsabilité principale sur la population. (…) Une plainte est déjà déposée, il nous aura fallu le temps de rassembler des éléments de preuves irréfutables », déclarait PA d’AC sur son post Facebook dévoilant les conditions de vie des chiens récupérés par Droit de Cité. Les agents de l’Etat devraient découvrir ce matin que l’association abrite 70 chiens et chats à Sainte-Anne et environ 40 à Sainte-Rose, selon Astrid Puissant. Comme si la situation n’était déjà pas critique, « hier matin, 2 autres chiens avec collier nous ont été balancés par-dessus la clôture », affirme-t-elle.
Le communiqué de la préfecture publié ce vendredi matin : Opération de contrôle sur des lieux de refuge d’animaux Un contrôle sur des lieux de refuge d’animaux de type chiens et chats a été mené, ce jour vendredi 27 mai 2022, dans l’Est, sous l’autorité conjointe du préfet de La Réunion et de la procureure de la République près le tribunal judiciaire de Saint-Denis. L’objectif premier de ce contrôle était la sauvegarde des animaux. Au cours de ces opérations, les constats effectués par les services de gendarmerie et de la DAAF en matière de protection animale ont conduit au retrait des animaux. Les services de l’État ont également fait cesser les irrégularités constatées en matière d’installations classées pour la protection de l’environnement. Les animaux retirés de cette situation ont fait l’objet des évaluations requises de leur état de santé en vue d’un placement auprès d’associations de protection animale sous le contrôle des services de l’État et de l’autorité judiciaire. Ce contrôle a été mené en lien avec les communes et intercommunalités concernées.
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