Dans une interview accordée au Parisien, l’ancien Premier ministre estime qu’il faut repousser l’âge de départ à la retraite jusqu’à 67 ans. Une décision qu’il sait impopulaire, mais nécessaire afin de faire face au vieillissement de la population et au déficit de la dette publique.
Alors que la très critiquée réforme des retraites entre dans sa phase de discussions, Édouard Philippe a jeté un pavé dans la mare. Dans une interview parue dans Le Parisien hier, l’ancien premier ministre a estimé qu’il fallait “un report de l’âge légal à 65, 66 ou 67 ans”. “Je n’ai pas inventé ces chiffres. Je sais bien que ce n’est pas populaire. Mon objectif n’est pas de plaider pour la solution la plus dure afin d’emmerder le monde” s’est justifié le maire du Havre avant de citer l’exemple de l’Allemagne et l’Italie qui ont fait ce choix. “Je ne sais pas par quel miracle de l’esprit on pourrait être dans une situation radicalement différente de celle de nos voisins”, a-t-il ajouté. Selon l’ancien locataire de Matignon, ce report de l’âge légal est imposé par le vieillissement de la population et le déficit de la dette publique, qui atteint 112% du PIB. “Ma conviction, c’est que lorsqu’on ne maîtrise plus ses comptes, on finit par ne plus maîtriser son destin” craint Edouard Philippe. Le fondateur du parti Horizons va même plus loin en affirmant que “notre pays se tourne systématiquement vers la dépense publique quand il se trouve face à un problème. C’est un mauvais réflexe.” “Si on fait 65 ans et que cela marche, cela me va très bien. Et si on part plus tard, on doit améliorer le dispositif en introduisant plus de justice, et en prenant bien sûr en compte les longues carrières”, a-t-il concédé.
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