Une affaire peu banale était jugée ce mardi dans le cadre de l’audience correctionnelle du tribunal judiciaire de Saint-Denis. Une femme avait à répondre des faits de violence sur une enfant de 5 ans. Les faits remontent au mois de septembre 2020.
Une jeune femme de 26 ans et maman de trois enfants avait à répondre de violences sur la nièce de son époux. Il lui est reproché d’avoir frappé la petite fille au visage lui laissant un “œil au beurre noir”. La petite fille a juste dit en arrivant le visage tuméfié à l’école le 6 septembre 2020, “c’est tatie”. S’en est suivie la mise en place d’une procédure administrative qui s’est terminée par l’intervention du juge des enfants et le placement de la petite en famille d’accueil. La petite fille avait reçu une ITT de plus de 8 jours au moment des faits. À la barre, la jeune “tatie” se défend de toute violence envers la nièce de son mari. Elle explique au président qu’il s’agit d’un accident de toboggan et que c’est une petite fille de 8 ans qui a mis un coup de poing à sa nièce au parc, et termine en pleurs : “La petite ne m’aime pas”. Le hic, c’est que son mari a indiqué lors de son audition pencher pour la version de sa nièce. Pour le parquet, “la parole d’un enfant de 5 ans n’est pas sacrée mais elle est centrale dans cette affaire. Elle dénonce sa tante le jour même à l’école. Les coups volontaires sont établis et je demande une peine d’avertissement de 8 mois de prison avec sursis probatoire, une interdiction de contact et un stage de responsabilité parentale”, requiert la procureure. “Ils se sont battus pour avoir la garde”, répond la défense. “Elle n’a pas levé la main sur sa nièce et ne lève pas la main sur ses enfants. Vous avez omis de parler du petit enfant dans sa classe qui embête la petite et personne ne bouge, il n’y a pas plus d’informations à ce sujet dans le dossier, le doute est permis, je vous demande la relaxe”, plaide la défense. Le tribunal reconnait la prévenue coupable et la condamne à la peine de 6 mois de sursis simple assorti d’un stage de responsabilité parentale.
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