Mais une question récurrente : qui est Réunionnais ou ne l’est pas? Peut-on vibrer pour la Réunion si l’on n’est pas d’ici? Une situation qui va aller grandissante. Je regrette que l’auteur fasse allusion seulement aux territoires d’outre-mer pour élargir son analyse, le problème se pose pareil , en Bretagne , en Corse, ou ailleurs. Un problème de fond …. né de ressentis jamais totalement avoués. Qui fait l’objet de discussions dans les chaumières parfois , entre soi… Mais qu’il est mal considéré d’étaler en public… Ndlr. C’est un problème de confiance en l’autre qui n’existe pas encore , qui induit le respect qui ne s’achète pas … Jusqu’à maintenant c’était des arguments utilisés contre ses adversaires supposés ( le bon zoreil c’est celui qui est dans son camp…le bon Réunionnais est aussi celui qui est dans son camp). Là cette ” guerre ” fratricide oppose deux candidats du même camp politique, celui de la France insoumise) qui fait face aux dures réalités du terrain, à l’âme des hommes, loin des positions tapageuses et purement politiciennes…exercice grandeur nature pour lequel Melenfou a tranché! Ce qui donne pas tort au fond à l’expression des sentiments de l’auteur accusé . [Paru dans Zinfo 974.. C’est l’auteur qui est l’accusé qui répond à ses accusateurs ..dans un conflit qui l’oppose à un concurrent candidat aux législatives … “Je suis accusé de racisme ! (Voir l’article). Je ne suis pas raciste. Je dénonce le racisme dont personne n’a le courage de parler. Je persiste et signe ! La société Réunionnaise est raciste. Les lois sont racistes. La loi française discrimine l’identité Réunionnaise. L’identité Réunionnaise est au mieux niée, au pire opprimée. La loi favorise la langue française, et toutes personnes qui parlent français. Il y a un privilège à parler français. Il y a un privilège à parler la langue du système. Parler français vous pousse au dessus du seuil de pauvreté. Ne pas parler français vous garantit une place sous le seuil de pauvreté. QUI PEUT LE NIER ? Il est là le Racisme. Oppression identitaire. Assimilation. Éradication de l’identité. Déculturation. ETHNOCIDE ! C’est le même constat en Martinique, en Guadeloupe, en Guyane, à Mayotte, en Kanaki. Et on voudrait me faire porter le chapeau du racisme ? C’est indéniable que la loi pénalise les Réunionnais.es et favorise les Zorèy. Les Réunionnais.es qui veulent avancer doivent se suicider culturellement et devenir un produit du système. Le système ne reconnaît que les personnes qui lui ressemblent par naissance, ou par endoctrinement. La loi construit un complexe d’infériorité chez les Réunionnais.es et nous pousse d’une main invisible vers le fond de la société. L’organigramme de notre société est majoritairement blanc en haut et majoritairement noir, marron, blanc cassé en dessous du plafond de verre. On ne nous éduque pas pour devenir des champions, on nous casse. On éduque les Réunionnais.es à avoir honte, à avoir peur, à manquer de confiance en soi. Bafouer la langue, bafouer l’Histoire, bafouer nos droits à être authentiques, bafouer mon droit à exister dans la filiation culturelle de mes parents, bafouer mon droit à parler mon lang. Viv mon manir, koz mon langkozé, port mon fanal, mandar mon salvért, saroy mon balo si mon sonmbli, Fé promès dovan mon véli, ador mon goulou, Kiltiv mon matarom, bwar mon tizane, tyinbo lansor, is paviyon. Dobout ! Faire respecter nos spécificités est un combat de tous les jours. Cultiver la “rasine” est un combat. Faire relever notre peuple Réunionnais est un défi colossal tant nous sommes accablés par le poids de la colonialité ambiante. Par le racisme systémique. Les Réunionnais.es sont sous-représenté.e.s à la Réunion de manière générale, les statistiques parlent d’elles-mêmes. Je suis accusé par une bande de malhonnêtes intellectuels, qui ne comprennent rien au sujet posé, et qui veulent un statu-quo. Parce que dans ce statu-quo leurs privilèges sont maintenus. Dans une société, idéale, où chacun.e aurait les mêmes chances, la posture de Perceval Gaillard ne m’aurait pas dérangé. Mais dans une société où les prisons sont peuplés de gens comme moi, et que les élites qui nous jugent ne nous ressemblent pas, il est légitime de se poser la question de la représentativité des Réunionnais.es. Nous sommes jugé.e.s et condamné.e.s par des gens qui ne comprennent pas notre langue, notre monde, notre point de vue, dans le monde innoficiel. Perceval Gaillard connaît ce problème. Il connaît ce problème. Nous en avons déjà discuté. J’aimerais bien entendre ce qu’il pense de cet article qui m’accuse de racisme !] Nb.”Dans une société, idéale, où chacun.e aurait les mêmes chances, la posture de Perceval Gaillard ne m’aurait pas dérangé.” J’acquiesce !
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