Grève générale : Près d’un millier de manifestants dans le centre de Saint-Denis

Inflation, pouvoir d’achat, crise du logement, défense du service public, les motivations pour la grève générale de ce jeudi ne manquent pas. Ils étaient près d’un millier à battre le pavé dans le centre du chef-lieu, et une centaine à Saint-Pierre. L’intersyndicale à l’origine du mouvement espère que le gouvernement entendra les revendications.

Peser dans les décisions et faire entendre sa voix : voilà le cri de ralliement des manifestants qui se sont rassemblés ce jeudi matin dans le centre-ville de Saint-Denis. Avec un peu de retard, le cortège a fini par s’élancer aux alentours de 10h, direction la préfecture.   Si les drapeaux rouges de la CGTR attirent l’œil par leur nombre, les autres membres de l’intersyndicale (Saiper UDAS, FSU et Solidaires) ne sont pas en reste et ont bien répondu présent.

“Manifester pour un vrai service public de qualité”   Lydie Marin, présidente du syndicat des orthophonistes de La Réunion, a décidé de se joindre à la mobilisation avec plusieurs de ses collègues. “Cela fait plus de 10 ans que la situation est critique en métropole, et encore plus à La Réunion, au niveau de l’accès aux soins. On alerte les gouvernements successifs de la situation. On a proposé une vingtaine de propositions pour améliorer les choses, et rien n’y fait. Ils ne font rien, alors qu’on leur sert sur un plateau des solutions”, s’agace Lydie. Aurélie, enseignante dans un lycée du Nord, se devait d’être là ce matin. Impossible pour elle de ne pas se mobiliser alors qu’elle observe une dégradation du système éducatif. “On milite pour le personnel enseignant, mais également tous les autres qui travaillent avec nous, notamment les AESH. On milite pour les moyens, qui malgré les années, ne sont toujours pas alloués. Il faut manifester pour un vrai service public de qualité, pour le bien des usagers”, explique la professeure de lettres qui défile avec la FSU.

Une première mobilisation en attendant la réforme des retraites   Alors que la sono crache des airs de séga, le cortège continue de traverser le chef-lieu, dans une ambiance bon enfant. Malgré la bonne humeur, les problématiques restent sérieuses, comme le rappelle Jacques Bughon, secrétaire général de la CGTR. “Les salaires à La Réunion sont très bas par rapport aux prix. Les logements pas assez nombreux pour répondre à la crise. Un logement construit, c’est 2,5 emplois dans le bâtiment. Il y a beaucoup de sujets, notamment dans la santé qui va mal, ou le service public qui va aussi mal. Donc il y a besoin d’une mobilisation. Il y en aura d’autres, car une réforme des retraites approche avec l’automne, où le gouvernement veut passer en force”, souligne le secrétaire général péi.   Présente également dans le cortège, Huguette Bello, présidente de Région, exprime sa “solidarité avec les travailleurs. Je me devais d’être là, alors que l’inflation atteint des sommets, et que 30.000 demandes de logements sont en souffrance. Toutes les conditions sont réunies pour une mobilisation générale pour le pouvoir d’achat”, rappelle la cheffe de l’exécutif régional.   La manifestation s’est ensuite terminée dans le calme devant les grilles de la préfecture aux alentours de midi.

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