Gros retard à l’allumage pour la gratification des étudiants de l’INSPÉ

Alors que leur stage en collège ou lycée devait être accompagné d’une gratification d’une centaine d’euros chaque mois depuis septembre, les étudiants de l’Institut national supérieur du professorat et de l’éducation situé à Bellepierre n’ont rien vu sur leur compte en banque. Le problème a peut-être été réglé hier avec les virements qui ont été effectués. Ne restera plus aux étudiants qu’à vérifier que le compte y est bien.

Leurs relances auprès du rectorat ont fini par payer. Au sens propre comme au figuré. Les 190 étudiants de La Réunion inscrits en INSPÉ voient enfin leur gratification attribuée avec beaucoup de retard.  Dans le cadre de leur master, ces étudiants sont en effet amenés à effectuer un stage lors de leur deuxième année universitaire. Ce stage court de septembre à avril.  Il fait naturellement l’objet d’une convention signée par les étudiants, les établissements de leur lieu de stage (soit dans un collège, soit dans un lycée) et donc par la direction de leur établissement, autrement dit l’INSPÉ qui est une composante de l’université. Pour rappel, l’institut national supérieur du professorat et de l’éducation met en œuvre la formation des enseignants du primaire et du secondaire mais aussi des conseillers principaux d’éducation.  Dans le cadre de leur stage, ils devaient percevoir une gratification pour le travail fourni mais les 190 étudiants n’ont rien vu venir depuis l’année dernière. Cette gratification devait être mensuelle et à hauteur de 126,30 euros. « En octobre novembre, la première version de la convention ne comportait pas la mention de la gratification mais pris dans nos examens, nous ne nous sommes pas forcément inquiétés et puis, ils ne nous avaient pas demandé notre RIB, du coup on ne s’attendait pas à être payés”, reconnaît une étudiante. Mais les mois passent et toujours aucune ligne sur leur relevé de compte bancaire alors que la seconde version de la convention, fin 2021, avait bien intégré la question de la gratification. “Nous sommes quasiment en juillet et aucun de nous n’a reçu cette gratification”, nous informait cette étudiante en début de semaine.   Sollicité ce jeudi, le rectorat nous fait savoir que tout est rentré dans l’ordre ce jeudi même.  “Une procédure financière lourde” L’institution reconnaît le retard à l’allumage et nous indique que les gratifications ne concernent que les étudiants MEEF (c’est-à-dire les Masters Métiers de l’Enseignement, de l’Éducation et de la Formation (MEEF) non alternants, ce qui fait tout de même 190 personnes.  Le rectorat explique ce gros retard par le fait qu’il s’agit d’”une décision prise en cours d’année. La mise en oeuvre du dispositif a commencé en janvier 2022 et c’est une procédure financière lourde qui a finalement été prise en charge presqu’à 100% par le rectorat.” Les administrations concernées ont visiblement mis du temps à se concerter sur les rôles de chacune dans l’attribution de ces gratifications. “Ces gratifications auraient pu être versées en partie par l’INSPÉ et en partie par le rectorat mais par facilité, on s’est arrêté sur une prise en charge rectorat”, nous confirment les services de l’Académie, “à charge pour l’INSPÉ de nous fournir les pièces justificatives.” “Les versements ont été faits aujourd’hui (jeudi 30 juin, ndlr)”, nous indiquait le rectorat hier en fin de journée. Du coup, tous les versements jamais arrivés au fil des mois le seront d’un seul tenant.  Les étudiants de cette année ont donc essuyé les plâtres en quelque sorte et ce couac ne devrait pas se reproduire. L’année prochaine, “les gratifications seront versées chaque mois”, comme ce qui était prévu, promet le rectorat. Une seule certitude demeure à cette heure : le montant total versé. “Il était convenu que les gratifications devaient couvrir 10 mois”, évoque notre étudiante. Ce vendredi à midi, le virement n’était toujours pas arrivé sur son compte en raison du délai interbancaire.

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