Jacques Tillier : “Je ne suis pas en guerre avec Alfred Chane Pane”

A l’heure où nous écrivons ces lignes (21h), nous ne savons pas si le jIR sera publié demain matin. Les salariés de l’imprimerie étaient en réunion en fin de soirée et lorsqu’il les a quittés avant d’éteindre son portable, Alfred Chane Pane n’avait pas encore leur réponse. De son côté, Jacques Tillier, le patron du JIR, nous a accordé ce soir une interview. Bien que nous l’ayons interrogé juste après la mise en ligne de celle d’Alfred Chane Pane, il n’avait pas eu le temps de la lire. Il ne s’agit donc pas d’une réponse aux propos du PDG de l’imprimerie ICP Roto mais de son point de vue sur les événements qui ont abouti à la situation de blocage actuelle.

Pierrot Dupuy : Que pensez-vous du jugement rendu en ce début d’après-midi en référé et condamnant l’imprimerie ICP Roto à reprendre l’impression du JIR avec une astreinte de 200.000€ par jour de non-parution ? Jacques Tillier : Avant de répondre à cette question, je voudrais revenir sur la genèse de l’affaire. En revenir au rachat de l’imprimerie Ah Sing. Il y a quelques mois de ça, Olivier Lévy vient me voir et me demande si ça m’intéresse de me porter acquéreur de l’imprimerie avec lui. J’en parle à Abdul Cadjee qui me dit que ça ne l’intéresse pas. Comme le JIR n’en a pas les moyens, j’y vais à titre personnel dans l’optique d’y faire entrer le JIR plus tard, si ça devient possible. On perd, je passe à autre chose. Je relève juste une anomalie dans la composition du tribunal qui sur trois juges, il y en avait eu deux que j’avais étrillés dans mes éditos, mais c’est tout. Je ne l’ai pas insulté, ni lui ni sa famille Le lendemain de l’audience, Cédric Boulland (NDLR : journaliste au Quotidien) fait une page sur ceux qui ont gagné, Jean-Hugues Savaranin et les autres. Le nom d’Alfred Chane Pane est cité à plusieurs reprises. Quelques jours après, Eric Lainé (NDLR : journaliste au JIR) fait aussi une page et remet la sauce, cite le neveu, etc… Le samedi qui suit, je ne fais qu’un paragraphe dans mon édito et je dis : “La défense d’Alfred Chane Pane est de dire qu’il y a eu escroquerie au tribunal parce qu’on a usurpé son nom”, etc… Il y a quand même une phrase où vous laissez encore entendre qu’il y a eu collusion quand vous évoquez “la famille Chane Pane du nord et du sud”… Oui certes mais ça ne mérite tout de même pas une mise à mort. Je ne l’ai pas insulté, ni lui ni sa famille. Et donc ? Vendredi dernier, à 1h30 du matin, j’ai mon chef des ventes et mon assistante qui viennent sonner à ma porte parce que j’avais coupé mon téléphone. “Les rotativistes ont lu le journal et ne sont pas contents de ton édito”. Dans la journée de samedi, j’ai appelé le directeur technique d’ICP Roto. “Depuis quand un rotativiste lit le journal ?”. Et je lui dis qu’il n’y a rien d’insultant. On est dans l’irrationnel Alfred Chane Pane reprend sur ses réseaux sociaux toutes les insanités que tous les gens que j’ai égratignés ont dites sur moi. Moi, je veux bien croire qu’on a usurpé son identité. Le Quotidien a dit pire que moi, il ne dit rien. Eric Lainé l’a cité en long et en large, il ne dit rien. Moi je ne l’ai cité qu’une fois… On est dans l’irrationnel, dans un truc de fou. L’histoire, c’est un imprimeur et un journal. Un imprimeur empêche un journal de sortir. Quelles que soient les raisons, il n’a pas à faire ça. Donc je ne comprends pas.   Il y a des pressions d’Huguette Bello, d’Emmanuel Séraphin, de Didier Robert Pour moi, parce que je le sais, il y a des pressions qui viennent de la Région, d’Emmanuel Séraphin, de Didier Robert. Huguette Bello veut que le JIR disparaisse, elle veut la tête de Tillier. Il y a d’autres choses en cours pour porter atteinte au JIR. Je le prouverai. Je ne suis pas en guerre avec Alfred Chane Pane. Je n’ai rien contre lui. On avait même acheté une imprimerie ensemble dans le passé.   Il n’y a pas de conflit Tillier/Chane Pane Ce soir, il imprime ou pas, c’est sa vie. Mais il n’y a pas de conflit Tillier/Chane Pane. Je suis navré de ce qui est arrivé avec Alfred Chane Pane. Pourquoi avez-vous refusé l’offre de médiation qu’il vous a faite lundi ? Je ne négocie pas avec un révolver sur la tempe. Il m’imprime, on discute. Mais on ne fait pas le contraire.   Si on me propose une réunion avec Chane Pane sous l’égide du préfet, j’y vais Si demain, on me propose une réunion avec Alfred Chane Pane sous l’égide du préfet, j’y vais. Et si d’aventure je ne peux pas, le JIR sera représenté par une personne habilitée.

www.zinfos974.com