2020 a été l’année où le monde artistique et culturel a été touché par la crise sanitaire et forcé à l’arrêt la plupart des artistes connus ou à demi et mêmes les nouveaux talents. La Réunion n’a pas été épargnée. Si certains oubliés ont réussi à sortir du tunnel, d’autres ont dû s’armer de patience car la concurrence est rude entre les productions et les labels péi. Face à cette constatation, quatre femmes artistes du sud représentant leur secteur d’habitation se sont réunies et formées « Les nanas du sud ». Un projet ambitieux qui n’est pas qu’artistique mais également un combat pour chacune d’entre-elles.
Les rassemblements, les discothèques, les braderies et autres fêtes foraines ont été suspendus pendant plus de deux ans. Le milieu de la musique est un domaine très privé et parfois même compliqué. Pourtant, les artistes péi sont nombreux sur l’île. Alors pourquoi certains artistes sont plus sollicités que d’autres ? Il faut savoir que la concurrence entre les productions et les labels se fait sentir sur leur notoriété auprès des communes. Toutes les radios ne valorisent pas forcément le local, le boycott et le copinage sont les deux raisons de cette négligence au sein de la musique. Après la levée des restrictions sanitaires dans l’île en février dernier par la préfecture, le monde culturel et artistique a pu reprendre un semblant de vie. Mais la plus grande difficulté pour ces artistes est de faire valoir leur talent et leur passion sur nos podiums réunionnais. Et même si le monde artistique reprend peu à peu son souffle, la concurrence reste rude et cruelle. Par ailleurs, de nombreuses collectivités restent encore frileuses dans l’organisation d’évènements culturels en raison du contexte sanitaire. À cause de cela, les artistes les plus médiatisés et reconnus deviennent leaders des plateaux artistiques au grand regret des autres qui sont moins bien connus. Face à cela, ces « petits » artistes sont obligés de réduire drastiquement le coût de leur prestation voire parfois faire du copinage pour obtenir un plateau artistique. Voilà la triste réalité !
Le projet Nanas du Sud est né Tessa, artiste chanteuse depuis sept ans est porteuse du projet Nanas du Sud avec pour seul objectif de « réunir pour mieux réussir ». Elle propose par exemple que les démarches soient facilitées pour un artiste postulant à un évènement organisé dans sa commune. Cela a commencé par une communication évasive sur les réseaux sociaux autour d’un jeu mystère sur les Nanas du Sud. Qui étaient-elles ? Les Nanas du Sud font parler d’elles avec leurs anciens titres mais également avec des nouveaux avec la collaboration d’Olivier Brique. Soutenues par ce dernier, mais aussi par leurs familles et amis, ce girls band péï a un répertoire bien adapté sous forme de show : Po mon Ker avec Myssilie, Ou la décidé avec Cécile, Stop Ladilafé avec Zila et La jalousie avec Tessa.
En route vers les plateaux Grâce à l’aide de certains médias, les Nanas du Sud ont su conquérir la curiosité du public virtuel. Pour valider leur acquis et leur présence sur scène, elles se produiront pour la première fois en live et présenteront leur premier titre, le 24 juin prochain à Saint-Joseph en l’honneur de la Fête de la Musique. ” Nous espérons un rapprochement communal des villes du Sud, pour avoir l’honneur de représenter notre propre ville, mais surtout, nous souhaitons pouvoir au moins faire réagir le public et les organisateurs, sur le fait qu’il y a autant artistes dans leur propre ville que dans d’autres ! » explique Tessa la leader du groupe. Lire la suite ici.
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