L’art du Gyotaku, Kesaco ?

Dans le cadre de la Semaine du développement durable, Luc Legendre, cuisinier et artiste, a offert une démonstration de cet art japonais à l’hôtel Créolia à St-Denis.

En 1862, la légende raconte qu’un seigneur de l’île du soleil levant était occupé pêcher avec ses samouraïs lorsqu’il remonta une dorade grise, symbole de bonheur pour les Japonais. Un des samouraïs eut l’idée de capturer l’âme et la beauté de ce poisson et de partager le trophée en l’enduisant d’encre et en prenant son empreinte inversée sur un papier artisanal, le washi. Le premier Gyotaku, du japonais “Gyo” pour poisson et “Taku” pour empreinte, était né. Il est conservé au musée Honha dans la ville de Sakata au Japon. La méthode est depuis utilisée par les pêcheurs Japonais pour immortaliser leur prise.  

L’artiste Luc Legendre, cuisinier de formation, est passionné par cette forme d’art. Ce vendredi soir, il offrait une démonstration de Gyotaku dans le grand hall de l’hôtel dionysien Le Créolia. Dorade et bar ont été enduits d’encre de seiche avant l’impression délicate sur différents supports.  Sensible à la pêche durable et à la préservation des espèces, l’artiste réalise les empreintes Gyotaku de la façon la plus vertueuse possible. Il cuisine ensuite le poisson et le propose aux clients. “L’encre de seiche est une matière durable et purement alimentaire” précise celui qui pratique cette méthode depuis cinq ans et a créé une société qui la propose lors d’évènements spécifiques lors de salons, expositions ou autre Gyotaku Art Dinner. Luc Legendre est récemment installé sur l’île de La Réunion. “J’explore les espèces marines locales et j’y vois une interprétation de la mémoire éphémère” confie t’il. Mais pas seulement puisque le métropolitain travaille également aujourd’hui sur l’empreinte des cabosses de cacao, de la canne à sucre et des fruits pei.

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