Le gouvernement a lancé le “bouclier loyer” afin de lutter contre l’inflation. La hausse des loyers est plafonnée à 3,5% pendant un an. Une mesure qui ne satisfait pas tout le monde.
C’est en début de semaine que Bruno Le Maire a annoncé la mise en place du “bouclier loyer”. Le ministre de l’Économie et des Finances a présenté ce dispositif de lutte contre l’inflation qui prévoit de plafonner la hausse des loyers à 3,5% durant un an. La mesure doit être intégrée au projet de loi de finances rectificative qui doit être voté durant l’été. Le gouvernement assure avoir fait le choix d’une “solution équilibrée” entre propriétaire et locataire. L’indice de référence des loyers aurait pu grimper à 5,5% d’ici la fin de l’année et même au-delà des 6% l’année prochaine. Ce dispositif s’accompagne d’une hausse de 3,5% des APL, ce qui représente 168 millions d’euros supplémentaires pour l’État.
Mécontentement des associations de locataires De nombreuses associations de défense des locataires regrettent qu’un gel pur et simple n’ait pas été choisi. Si elles estiment que ce dispositif va dans le bon sens, la Confédération nationale du logement (CNL) regrette que ces aides compensatoires ne s’adressent qu’à un public restreint. La CNL prend l’exemple des célibataires au SMIC qui ne perçoivent pas les APL. Les associations craignent également une élévation des charges dans les logements sociaux en raison de l’augmentation des prix de l’énergie. Les locataires pourraient être dans l’impossibilité de pouvoir tout payer. Elisabeth Borne a de son côté affirmé que le gel complet des loyers était “une fausse bonne idée”. La Première ministre estime que les propriétaires sont également soumis à l’inflation sur leurs charges d’entretien ou les travaux de rénovation. “Cela gripperait toute l’offre de logement”, estime Bercy.
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