Bachil Valy représente le parti présidentiel à La Réunion. Il donne un coup de cravache aux représentants et candidats investis ou soutenus qui ne sont pas forces de proposition.
Bachil Valy est candidat sur la troisième circonscription de La Réunion pour les élections législatives. Il est investi par “Ensemble !”, le mouvement de la majorité présidentielle. Il est aussi le référent réunionnais de Renaissance. Le maire de L’Entre-Deux explique qu’il n’est pas de ceux qui se dérobent face aux responsabilités et déplore l’absence d’un socle ex-LREM sur l’île.
Comment expliquer la déroute d’Emmanuel Macron lors du dernier scrutin présidentiel dans l’île ? “Premièrement, il faut tout d’abord se dire que dès son arrivée en 2017, Emmanuel Macron n’a pas eu de chance car le cumul des différentes crises que nous avons connues ces 10/15 dernières années est tombé sur son dos. Prenons le cas de La Réunion. La vie y est plus chère de 30% par rapport à la métropole et on n’y tient pas compte. Après l’égalité sociale, il nous faut l’équité sociale mais il faut comprendre que cette dernière est une forme de remise à niveau. Cela ne pourra se faire qu’à travers un accompagnement de politiques fortes et de plans pluriannuels d’investissement.”
Pourquoi la voix du président n’a-t-elle pas d’écho à La Réunion ? “Malheureusement, nous n’avons pas eu de parlementaires rangés derrière la majorité présidentielle. Quand on a des députés issus de la majorité, il y a forcément toute une pédagogie qui est faite et qui valorise les actions du gouvernement. Le relais est fait avec Paris. C’est le contraire qui s’est passé. A-t-on envie de revivre la même chose si le président dispose d’une majorité après les législatives ? Si oui, on n’est pas dans la construction ni pour l’intérêt général.” “Tout est à reconstruire. Le gouvernement n’a pas pu bénéficier de poids lourds locaux et donc forcément quand il n’y a pas de fondations, cela se ressent dans les urnes. Je pense que j’ai été à la hauteur en répondant à des sujets sensibles et en apportant des perspectives de développement et des pistes de réflexion. Aujourd’hui, nous avons les moyens mais pas les idées.”
Qui est fautif ? Les candidats qui ne veulent pas porter l’étiquette ? Ceux qui n’ont pas de programme ? “Je ne suis pas là pour juger, chacun à sa vision et son modèle de société. En tout cas, moi je ne suis pas resté les bras croisés. Par le biais des atouts que nous avons à La Réunion comme par exemple le PAT (NDLR : Projet alimentaire territorial). Aujourd’hui dans cette campagne électorale tout le monde parle d’autosuffisance alimentaire.” “Chacun a ses aspirations et ses idées. Moi, je ne me dérobe pas et j’ai toujours été proche du président de la République car les mesures qui ont été portées pour notre territoire m’ont permis de faire des propositions concrètes et de ne pas rester dans l’inertie.”
Quel message voulez-vous faire passer pour cette campagne électorale ? “Pour les opposants politiques, c’est bien pendant la campagne électorale de balancer des mesures qui ne pourront pas voir le jour. Prenons le cas des retraites : quand on parle de 40 annuités alors qu’une grande partie des gens n’arrivent sur le marché de l’emploi qu’à 26/27 ans, faites le calcul, ça fait déjà un départ à la retraite à 67 ans. Ceux qui disent le contraire sont de mauvaise foi. Nous souhaitons mettre fin aux injustices mais aussi à la désinformation. Trop de mensonges ont été dits ces dernières années et encore beaucoup d’élus ne reconnaissent pas les actions qui ont été menées par le gouvernement. La vérité sortira à un moment donné.”
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