Législatives et abstention, une longue histoire d’amour

Ce dimanche 12 juin marque le coup d’envoi des élections législatives. Malgré l’importance du résultat, ce scrutin est souvent boudé par les électeurs. Un désamour électoral grandissant qui se retrouve autant à La Réunion qu’en métropole.

Le moment est capital, mais il suscite une excitation minimale. Ce dimanche est le premier tour des élections législatives afin d’élire les futurs députés. Mais si le palais Bourbon fait rêver les candidats, il intéresse peu l’électorat, et l’abstention sort généralement comme la force politique numéro un du pays.  Pourtant l’enjeu du jour est de permettre ou non au président de la République d’avoir une majorité pour les 5 prochaines années. La Réunion ne fait pas exception à la règle concernant ce désintérêt grandissant envers ce scrutin. L’abstention grandit d’année en année. En 2017, ils étaient 65,31% à ne pas s’être déplacés au premier tour. Une amélioration avait eu lieu au second tour, mais le taux de participation s’était limité à 40,32%.

En 2012, la vague rose de François Hollande avait emporté dans son sillage beaucoup plus de Réunionnais. Ainsi, ils n’étaient “que” 53% à avoir boudé les urnes au 1er tour. La courbe était même positive au second tour puisqu’une majorité d’inscrits avaient voté (51,44%). L’élection de Nicolas Sarkozy avait poussé les Réunionnais dans les bureaux de vote en 2007. Si 51,7% des inscrits ne s’étaient pas déplacés au premier tour, ils étaient tout de même 54,8% à s’être exprimés au second. En 2002, l’élection de Jacques Chirac avait moyennement motivé les Réunionnais. Ainsi, ils étaient 52% à s’abstenir au 1er tour, puis 52% à voter au second.

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