Législatives : Philippe Naillet “heureux” de porter “les valeurs et les mesures” de la Nupes

Alors que l’on assiste encore à des candidatures dissidentes de binômes se réclamant de la Nupes (Nouvelle union populaire écologique et sociale), ce ne sera pas le cas dans la 1ère circonscription dans laquelle Philippe Naillet bénéficie d’un soutien.

Le député sortant Philippe Naillet et sa suppléante Vanessa Payet-Pignolet font le plein à gauche. Le candidat et sa suppléante bénéficieront aussi bien du soutien de la majorité municipale que de bon nombre de partis composant cette union de la gauche (EELV-PS-PCR-PLR-France insoumise). Des ralliements bienvenus pour Philippe Naillet qui souhaite rempiler pour un nouveau mandat à l’Assemblée nationale pour, dit-il, “continuer à mener le combat pour La Réunion et les Réunionnais”. Les raisons du ralliement de Vanessa Payet-Pignolet Après avoir officialisé sa candidature en mars dernier avec Vanessa Payet-Pignolet, Philippe Naillet, secrétaire fédéral du Parti socialiste, a profité de ce point presse donné ce lundi à sa permanence de la salle Candin pour dévoiler la totalité de ses soutiens. À commencer par ceux des élus socialistes de Saint-Denis, en premier lieu la maire Ericka Bareigts et son prédécesseur Gilbert Annette, sans oublier des conseillers municipaux et départementaux de Saint-Denis (Audrey Belim, Gérard Françoise, Brigitte Adame, Jean-François Hoareau, David Belda). Membre de la majorité municipale dionysienne, Julie Pontalba (PCR) roulera également pour le parlementaire sortant tout comme Benjamin Thomas du PLR (absent ce matin), Julie Lallemand (EELV) et Pascal Hoarau et Jean-Paul Panechou pour la France insoumise. Alors qu’elle aurait très bien pu briguer cette 1ère circonscription, auréolée de ses bons scores obtenus lors des derniers scrutins municipaux et départementaux dans le chef-lieu, Vanessa Payet-Pignolet a finalement décidé de se ranger derrière la candidature de Philippe Naillet. Un choix quelque peu surprenant au vu de ses critiques formulées ces dernières années contre la précédente majorité municipale conduite par Gilbert Annette mais “logique” pour l’ex-transfuge de Croire et Oser, au vu du travail mené par Ericka Bareigts et ses équipes notamment sur l’amélioration du “bonheur” des Dionysiens. “Philippe s’inscrit dans ce cadre et va continuer à travailler avec les équipes pour les projets qui fonctionnent”, clame la suppléante qui souhaite par ailleurs passer un message aux candidats “donneurs de leçons”. “Certains candidats nous interrogent sur notre capacité à gérer. Ils devraient faire preuve d’un peu plus de clairvoyance alors que les comptes de la Région ont été laissés dans le rouge”, lance-t-elle tout en demandant aux électeurs “d’éviter des personnes qui veulent uniquement de la visibilité pour les municipales de 2026”. Prenant sa suite, Julie Pontalba a quant à elle rappelé l’importance de cette union des forces de gauche dans la ville-circonscription. Une union “naturelle” pour la cadre PCR, après le message envoyé par la population “au soir du second tour de la présidentielle”. “La population voulait que les responsables politiques s’entendent sur un projet consensuel. Cela n’a pas été compliqué au vu de la personnalité apaisée de Philippe avec qui je travaille au conseil municipal. C’était un premier point de rassemblement”.

“Être dans la logique des derniers scrutins” Si la gauche “a raté son rendez-vous” lors de la dernière présidentielle, elle joue aujourd’hui “son histoire” dans ces élections législatives, reprend pour sa part Jean-Paul Panechou, certain de la victoire de la Nupes en juin prochain. Un avis partagé par la maire et prédécesseur de Philippe Naillet sur les bancs du Palais-Bourbon, Ericka Bareigts, qui n’imagine pas “une seule seconde” que la gauche ne soit pas représentée à l’Assemblée nationale. “Les Dionysiens doivent continuer à être dans la logique des derniers scrutins. Philippe va continuer à mener ses combats comme lors des derniers mandats et dans ce contexte de guerre et de crise, il nous faut quelqu’un d’expérience”, lance la maire de Saint-Denis. Zone franche globale : “un simplisme” Avant de parler du projet qu’il porte pour la circonscription, Philippe Naillet a tout d’abord fait un mini-bilan de son activité parlementaire, rappelant qu’il a été rapporteur pour le Plan logement outremer, rapporteur sur l’impact de la crise covid sur le secteur de l’évènementiel ou encore sur la loi Molac concernant la promotion des langues régionales. Le député sortant a par ailleurs voté une résolution contre le massacre des Ouïghours et signé des recours contre la privation des aéroports de Paris ou la réforme de l’assurance-chômage.

Prenant la mesure “chaque jour de la gravité de la situation et de la colère des Réunionnais”, Philippe Naillet regrette que les inégalités “ne reculent toujours pas à La Réunion”, entre un taux de chômage qui est “le double de celui de la métropole”, un taux d’enfants pauvres avoisinant les 46% ou encore des pensions de retraite qui sont, dans leur moitié, “inférieures à 850 euros mensuels”. “Nous sommes sur un fil et si nous ne sommes pas à la hauteur, nous allons tomber dans un trou sans fond”, insiste le patron du PS local, qui se réjouit de porter aussi bien les valeurs que les mesures de la Nupes, “qui est une union, pas une fusion”, tient-il à préciser. “Les jeunes Réunionnais doivent être en cabine pilotage et non plus en cabine économique” S’il ne veut pas de “liste à la Prévert”, Philippe Naillet souhaite la mise en place de mesures d’urgence comme le blocage des prix, le renforcement du bouclier-qualité prix, l’extension de la prime vie chère pour les bénéficiaires de minima sociaux ou de petites retraites, le SMIC à 1500 euros ou encore une allocation autonomie pour les jeunes étudiants. En tout cas, ne comptez pas sur lui pour les projets de zone franche globale portés par de nombreux candidats. Un “simplisme” pour le député-candidat qui n’est pas contre, en revanche, une “adaptation” des textes et de la fiscalité “selon le secteur d’activité” comme dans le BTP. Philippe Naillet souhaite également envoyer un message “nouveau” aux électeurs. “Il faut montrer que nous Réunionnais, nou lé kapab (…) Pourquoi les Réunionnais seraient-ils bons à l’étranger et pas à La Réunion ?”, glisse Philippe Naillet. Ce dernier souhaite voir La Réunion de demain se construire “avec de jeunes Réunionnais qui doivent être en cabine pilotage et non plus en cabine économique’.

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