David Lorion a officialisé sa candidature pour conserver son siège à l’Assemblée nationale. Pour l’accompagner durant ce mandat, le député sortant de la 4e circonscription a fait le choix de la jeunesse en s’engageant aux côtés d’Emma Hoareau, actuellement étudiante. Le candidat s’est appuyé sur son bilan pour présenter ses objectifs pour la suite. Il a également assuré être le candidat investi par Les Républicains, tout en affirmant travailler en bonne intelligence avec la future majorité.
Pour officialiser sa candidature à sa propre succession, David Lorion a pu compter sur le soutien de poids lourds de la droite locale. Outre son mentor Michel Fontaine, Cyrille Melchior, Serge Hoareau et Viviane Malet étaient à ses côtés pour ce lancement de campagne. Le seul visage inconnu à la table était celui de sa suppléante Emma Hoareau, qui débute sa carrière politique directement dans le grand bain. La Saint-Joséphoise est actuellement étudiante à Lille et a connu le député lors de son stage à l’Assemblée nationale. “Il est important de défendre les intérêts de la population, notamment des jeunes. Je veux leur montrer que la politique concerne tout le monde. David Lorion nous offre une tribune pour améliorer tout ça”, indique-t-elle avant d’ajouter que la précarité étudiante était l’un de ses chevaux de bataille. S’appuyer sur son bilan Pour convaincre les électeurs de lui faire confiance à nouveau, David Lorion veut s’appuyer sur son bilan. “Certains élus locaux se disent choqués par le bilan des députés réunionnais. C’est de la malveillance” , assure-t-il avant de présenter certaines de ses réussites dans l’hémicycle. Il rappelle que son action a permis le rétablissement de l’aide pour le logement en accession en Outre-mer, supprimé en 2018. De plus, il a permis la réintégration de la TVA NPR (non perçu récupérable) et l’abaissement des charges sociales en compensation de la fin du CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi). “L’ensemble de ces actions sont des actions techniques. Elles ne font pas débat puisqu’elles ont rapporté 500 millions d’euros à La Réunion”, ajoute-t-il. De son côté, le président du Conseil départemental rappelle le rôle joué par le député dans la recentralisation du RSA. Le pouvoir d’achat et les retraites dans le viseur Pour les 5 ans à venir, le député sortant à d’autres projets, notamment pour le pouvoir d’achat. Pour cela, David Lorion souhaite arrêter l’octroi de mer pour les produits de première nécessité. Une mesure qui ne coûterait que 20 millions d’euros à la collectivité. “Certains promettent le SMIC à 1400 euros. C’est quasiment une réalité puisqu’il est actuellement à 1300 euros. L’inflation est très importante avec les prix du carburant qui pourraient passer à plus de 2 euros le litre à la fin de l’année. Quand vous avez une telle inflation, les salaires augmentent naturellement. Sinon, vous aurez les Gilets jaunes multipliés par 10”, assure-t-il. Concernant les retraites, le député sortant veut se battre pour que les pensions soient à la hauteur du SMIC et indexées sur le coût de la vie. Il estime également que l’âge de départ doit se faire par filières et en fonction de la pénibilité. “En tant que professeur d’université, je peux aller jusqu’à 65 ans. Mais pour un chauffeur routier, ce n’est pas possible. C’est même dangereux qu’il travaille encore à cet âge-là”, souligne David Lorion. Concernant l’emploi dans l’île, il propose la réunion d’une grande conférence territoriale pour définir un projet transpartisan d’un nouveau développement économique. Retour des fonctionnaires réunionnais et démocratie participative Sur le plan social, le député sortant souhaite continuer à se battre pour que les fonctionnaires réunionnais puissent revenir plus facilement de métropole. Il prend le cas des policiers qui pourraient bénéficier de mutations suite à la création de zones polices dans différentes communes de l’île. Une mesure qui pourrait également concerner les enseignants dans son objectif de lutte contre le décrochage scolaire. Selon lui, celui-ci trouve son origine dans les difficultés d’apprentissage de la langue. “Il faut qu’on travaille sur notre langue maternelle. Elle doit être prise en compte dans le système scolaire. Il faut que les enseignants aient un niveau de compréhension du créole, ceci dans un but pédagogique”, estime-t-il. Une autre ambition de David Lorion porte sur la démocratie participative. Il souhaite créer un conseil parlementaire représentatif des citoyens des différents quartiers des trois communes de la circonscription. Celles-ci auront en charge de faire remonter les problématiques du territoire. Enfin, David Lorion a levé les doutes sur l’étiquette qu’il portera durant la campagne. ” Je suis investi par Les Républicains. Je remercie le président (Michel Fontaine) pour cette confiance renouvelée. Néanmoins, il y a une obligation de discussion avec le gouvernement, sinon on ne fera rien”, conclut-il.
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