Après Bordeaux, Lille, Marseille, Nancy ou encore Reims, au tour de la ville de Paris de ne pas installer d’écrans géants ou de fan zones pour la prochaine coupe du monde. L’annonce a été faite hier par l’adjoint aux sports de la capitale, Pierre Rabadan. Deux raisons sont évoquées par la capitale pour justifier ces décisions : les conditions de l’organisation de cette coupe du monde aussi bien sur le plan écologique que social mais aussi en raison de la temporalité de la compétition qui se déroulera en hiver.
Malgré la situation du Paris-Saint-Germain, propriété du Qatar, la ville de Paris a décidé de rejoindre le groupe des villes protestataires à un mois et demi du début de la compétition. Première à lancer les hostilités, la maire de Lille, Martine Aubry, avait dans un tweet publié samedi dénoncé un “non-sens au regard des droits humains, de l’environnement et du sport”. Même son de cloche du côté de Marseille où la municipalité assure que cette compétition “s’est progressivement transformée en catastrophe humaine et environnementale, incompatible avec les valeurs que nous voulons voir portées au travers du sport et notamment du football”. Rejoignant le rang des villes contestataires pour les mêmes raisons, la municipalité de Nancy demande aux organisateurs de la coupe du monde de revoir les règles d’attribution lors des prochaines compétitions.
“Toutes ces raisons nous font dire que c’est un modèle de grands événements qu’on ne souhaite pas voir se pérenniser et qui va à l’encontre de ce que nous souhaitons organiser à Paris”, précise Pierre Rabadan. La question des conditions de travail des ouvriers en charge du chantier a toujours été au centre des polémiques. Juste pour l’année 2020, l’Organisation internationale du travail (OIT) a recensé 50 travailleurs décédés sur les chantiers des stades construits pour cette édition et 500 blessés, bien plus que le bilan officiel du Qatar qui ne recense que trois décès.
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