La jeune fille aurait joué le rôle d’entremetteuse entre des adolescentes mineures, dont certaines auraient moins de 15 ans, et des clients. Prise en flagrant délit de proxénétisme en juillet dernier, il lui est reproché également des pressions sur les victimes pour les inciter à se prostituer. Sa demande de remise en liberté vient d’être refusée.
A seulement 20 ans, Aïda* est écrouée depuis le 13 juillet dernier après avoir été prise en flagrant délit de proxénétisme. Suite à une dénonciation, les policiers de Saint-Pierre l’avaient à l’oeil. Des investigations, à savoir des observations et des constatations, avaient été menées jusqu’à ce que la vingtenaire soit surprise, le 11 juillet dernier, en train de proposer à un client les services sexuels d’une mineure de 14 ans sur le front de mer du Sud. Ce fait, semble-t-il, n’est pas isolé. La jeune fille est soupçonnée d’avoir repéré des adolescentes plus jeunes qu’elle et de leur avoir mis la pression pour les inciter à vendre leur corps. Selon les premiers éléments de l’enquête qui démarre, la mise en cause se prostituerait elle aussi. En parallèle, elle serait en quête de candidates pour répondre “aux exigences particulières” de certains clients. Pendant sa garde à vue, Aïda aurait démenti s’être enrichie par le biais des activités illégales qui lui sont reprochées. Elle aurait ainsi reconnu certains faits tout en les minimisant.
Une bande de copines qui font ça ensemble Ce mardi, son avocat chargé de motiver les raisons d’un appel de la décision du juge des libertés et de la détention de la maintenir derrière les barreaux le temps de l’instruction du dossier, a formellement démenti une éventuelle emprise exercée par sa cliente sur d’autres jeunes filles. “Ce sont des amies, des proches. Une bande de copines qui font ça ensemble”, a assuré Me Ben Ali Ahmed. En présence de la famille, la robe noire a évoqué une possible vengeance d’une des protagonistes recueillie par la mère d’Aïda à la suite d’une fugue du foyer de Terre Rouge. “Elle ne remet pas en cause son rôle de prostituée et de proxénète. On peut imaginer que c’est un style de vie qu’elle peut immédiatement renouveler”, a développé le représentant de la société. Pour motiver sa proposition de refus d’une éventuelle remise en liberté adressée aux juges de l’instruction, l’avocat général a également évoqué des risques probables de pression et le trouble à l’ordre public qu’il fallait faire cesser. Les arguments du conseil de la prévenue, indiquant que celle-ci pourrait être placée sous contrôle judiciaire et habiter chez sa mère, n’ont pas convaincu la cour. Aïda reste pour l’instant derrière les barreaux. *Prénom d’emprunt
www.zinfos974.com