Peu avant le conseil municipal, et comme à son habitude, Joé Bédier souhaitait échanger avec la presse sur les différents dossiers qui seront présentés. Pour la séance de ce soir, la majorité municipale présentera de nombreuses affaires axées sur l’aménagement du territoire et l’amélioration de la gestion du personnel communal.
Parmi les dossiers qui seront débattus on retrouve la modification du Plan local d’urbanisme (PLU), la municipalité conduite par Joé Bédier souhaitant retranscrire dans ce dernier les orientations du projet de rénovation urbaine du centre-ville. Le dernier avait été approuvé en février 2019 mais n’avait pas fait, depuis, de procédure d’évolution. L’étude de ce nouveau PLU devrait prendre entre 12 à 18 mois. “Le bureau d’études est déjà au travail et il est important pour nous que son lancement soit en phase avec l’ambition de la commune qui sera revue en profondeur. Anciennement, quand on pensait PLU, les gens pensaient déclassements mais ce n’est pas uniquement ça car le PLU porte sur l’aménagement futur sur 10/15 ans”, tient à préciser Joé Bédier. S’il ne ferme pas la porte à des déclassements, l’édile saint-andréen garde comme principale ambition l’aménagement économique de la capitale économique de l’Est. “Il n’y a plus de militants ici, que des agents communaux” Autre dossier présenté ce soir aux conseillers municipaux, celui de l’amélioration des conditions de vie des agents communaux, notamment dans les domaines de la restauration, du logement, de l’enfance et des loisirs. A ce titre, la commune de Saint-André devient la première de l’île à adhérer au Centre nationale d’action sociale (CNAS) dont les aides se substitueront aux aides directes de la collectivité auprès de ses agents, à l’image dans le privé d’un comité d’entreprise. Une adhésion prise par la municipalité pour éviter les affres de l’Amicale du personnel et redonner “de la sérénité au sein du personnel communal”, explique Joé Bédier. “À mon arrivée à la tête de la mairie, les gens croyaient que le maire c’était le bon dieu. J’avais ressenti cette frustration, ce traumatisme par rapport à l’histoire de l’Amicale du personnel et plus personne ne voulait se risquer à prendre des responsabilités. J’ai pris le temps de parler au personnel car il en faut, mais aujourd’hui, il n’y a plus de militants ici, que des agents communaux et petit à petit on va y arriver”, assure le maire de Saint-André.
100 euros nets mensuels soit 1200 euros annuels Autre bonne nouvelle pour les agents communaux, la mise en place de tickets restaurants aussi bien pour les agents titulaires, contractuels de droit public ou de droit privé (et justifiant au moins de six mois de service) et les stagiaires. L’entrée en vigueur de ces tickets-resto est programmée pour le second semestre de cette année. “On démarre à peine les prestations qu’on veut offrir au personnel mais on va les améliorer au fil des années, ce n’est qu’un début”, assure Joé Bédier. Mais la mesure qui devrait ravir les employés communaux non-titulaires de Saint-André est la revalorisation de 100 euros nets mensuels sur leur bulletin de salaire (et donc 1200 euros annuels), qui prendra effet en juillet, avec effet rétroactif pour les mois de mars-avril-mai-juin. Le coût pour la collectivité est estimée à un million d’euros. Une mesure qui devrait concerner entre 70 et 80% du personnel communal non-titulaire (en comptant les titulaires, le nombre d’agents communaux à Saint-André avoisine plus de 1700 personnes), “sauf ceux qui en ont déjà bénéficié”, précise Joé Bédier. Les plus anciens de ces agents non-titulaires et proches de la retraite (29 ans ou plus) ne seront pas oubliés puisqu’ils bénéficieront d’une augmentation de salaire “jusqu’à 35%”, poursuit le maire. “Je suis le premier à être heureux car je ne pouvais plus accepter le fait de voir des personnes partir à la retraite avec 300 ou 400 euros par mois”, explique-t-il, ajoutant que si des efforts ont été faits par la municipalité, il en attendait autant du personnel communal. “Dans un second temps, nous prévoyons une petite vague de titularisations avec pour seul critère l’ancienneté. C’est aussi inscrit dans le temps mais il faut également comprendre qu’il y a aussi des droits et des devoirs : ceux qui aujourd’hui s’inscrivent dans une démarche de production ont encore la possibilité d’évoluer. C’est la règle. Il faut qu’on instaure un climat serein car Saint-André en a besoin. On sent que ça commence à changer”, termine Joé Bédier.
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