​Série noire sur les routes réunionnaises : un manque d’éclairage public en cause ?

Ce sont 18 personnes qui ont perdu la vie depuis le début de l’année, dont plusieurs depuis le début du mois d’avril. Un nombre d’accidents de la route alarmant que certains imputent au manque d’éclairage public durant la période des Jours de la Nuit. Pourtant, aucun élément ne permet d’accréditer cette thèse.

Une série d’accidents mortels est survenue ces dernières semaines sur les routes réunionnaises. On recense 18 décès depuis le début de l’année, parmi lesquelles plusieurs personnes qui ont perdu la vie entre le 8 avril et le 4 mai, période de l’opération “Les Jours de la nuit”. Sur les réseaux sociaux, des internautes affirment que ces accidents auraient un lien avec l’action menée par le Parc national de la Réunion (autrefois nommée “Les nuits sans lumières”), en partenariat avec les collectivités et des partenaires privés. Pour mémoire, cette opération consiste à éteindre l’ensemble ou une partie de l’éclairage public tous les soirs à partir de 19h sur la période donnée, soit du 8 avril, et ce jusqu’au 4 mai 2022 pour cette édition 2022 (cette année, 17 communes de La Réunion et 5 acteurs privés ont joué le jeu). Le tout pour préserver la biodiversité locale, et plus particulièrement les pétrels qui prennent leur envol. “La visibilité et l’aménagement des accotements sur les axes de mi-pentes au centre des préoccupations” “Les conditions pluvieuses et un mauvais éclairage de la voie semblent être en cause”, indiquait la Sodiparc jeudi soir après le décès d’un piéton à Sainte-Marie dans un accident impliquant l’un de ses bus du réseau Citalis. Mais ce drame ne peut être imputé aux Jours de la Nuit, la commune ne faisant pas partie des participantes (et l’opération étant de toute façon terminée). Même chose pour l’accident de mardi, où un piéton a également perdu la vie.  Ce manque d’éclairage public, pointé également du doigt par certains usagers, ne peut pas non plus être imputé aux “Jours de La Nuits” sur la commune de Saint-André, celle-ci de faisant pas non plus partie des villes ayant joué le jeu de l’extinction des feux. Pour ce qui est de la collision frontale dans laquelle un enfant de 7 ans a perdu la vie le 23 avril dernier, l’accident a eu lieu sur la route du Cap Lahoussaye en raison d’un conducteur alcoolisé.

Concernant l’éclairage public sur la commune de Sainte-Marie – où deux piétons ont été mortellement fauchés en deux jours -, le maire de la ville précise qu’il était bien fonctionnel sur le tronçon routier où a eu lieu l’accident de jeudi soir. Pour le premier accident de mardi, c’est surtout l’absence de trottoir sur ces routes départementales qui fait prendre des risques aux piétons. “Pour réduire le risque d’accident dans ce secteur, le maire s’adressera au Conseil départemental afin de solliciter son accompagnement pour l’amélioration des conditions de sécurité sur les voies départementales. En effet, la visibilité et l’aménagement des accotements sur les axes de mi-pentes sont au centre des préoccupations de l’équipe municipale. Ils relèvent d’un travail partenarial qui doit être mené avec les services de la CINOR et du Département”, indique la municipalité.

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