Ce mercredi, la Région et l’AFD (agence française de développement) ont signé une convention pour le financement d’un plan de généralisation du solaire, de l’éolien, de la biomasse, ainsi que la production d’hydrogène. Un premier chèque de 150 000€ sera débloqué pour l’établissement de ce plan qui vise l’autonomie énergétique de l’île d’ici 2030.
“Nous devons construire l’autonomie énergétique de notre île et nous nous fixons le cap de 2030. En ce 21e siècle marqué par le changement climatique et les bouleversements sociaux et démographiques, nous nous devons de proposer un projet de développement durable”, rappelle en préambule la présidente de la Région, Huguette Bello. D’où cette signature ce mercredi d’une nouvelle convention avec l’AFD pour le financement à hauteur de 150 000€ pour la rédaction du futur plan solaire et hydrogène de la collectivité. Une réflexion sur la biomasse et la pérennité de sa chaîne d’approvisionnement seront également à l’étude. Ce plan vise à établir une carte du potentiel solaire sur l’île, particuliers inclus, ainsi qu’une prospection du potentiel de gisement de biomasse dans la zone océan Indien. Un pan est aussi consacré à l’hydrogène et à sa production décarbonée.
87% de l’énergie consommée à La Réunion est importé “Quand on intègre la mobilité dans la consommation énergétique, on voit que 87% de ce que nous consommons est importé”, souligne Jean-Pierre Chabriat, conseiller régional et délégué en charge de la transition énergétique. “On ne peut pas être dans la “transition” pendant 30 ans. Il faut nous fixer des objectifs, et mettre en place des plans pour les atteindre”, poursuit l’élu. La question de l’importation de la biomasse est également un problème. “Nous n’avons pas l’objectif de le faire sur le long terme. Ce n’est pas compatible avec la baisse du bilan carbone de cette énergie”, rappelle Jean-Pierre Chabriat.
Des premières éoliennes off-shore d’ici 10 ans “Nous pouvons déjà annoncer que tous les investissements visant l’augmentation de la puissance électrique dans les six prochaines années seront dans le solaire et l’éolien. Nous avons aussi engagé des démarches pour le développement de l’éolien off shore en lien avec des constructeurs de la région de Saint-Nazaire. Nous visons l’installation des premières fermes d’ici 10 ou 15 ans”, explique Jean-Pierre Chabriat. Ces futures éoliennes devraient faire plus de 200 mégawatts chacune. Objectif affiché pour la Région : faire face à l’augmentation de la consommation avec de l’énergie renouvelable. Une partie de l’électricité produite servira à la production d’hydrogène afin d’offrir une source d’énergie verte pour la mobilité des Réunionnais. “Nous voulons d’abord le généraliser pour le transport lourd, cars et camions, pour ensuite le mettre en place pour les particuliers”, conclut Jean-Pierre Chabriat. Les parlementaires de l’île ont également été interpellés sur le manque de dispositif spécifique de la future PPE (programmation pluriannuelle de l’énergie), actuellement en discussion à Paris. En se fixant un calendrier clair, la collectivité veut ainsi rattraper le retard pris en la matière depuis quelques années.
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