St-Paul : Le psychologue accusé de violer ses patientes veut sortir de prison

Le 10 mars 2022, Jean-Francis Blondel, 77 ans, était condamné à 13 ans de réclusion pour le viol d’une de ses patientes. Lors de son procès devant la cour criminelle, le septuagénaire sénile qui exerçait en tant que psychothérapeute à l’époque des faits avait annoncé avoir abusé de 210 femmes avant de souhaiter être rejugé. En attendant sa comparution aux assises, l’accusé souhaite retrouver la liberté.

Nous avions recueilli le témoignage de Marie, partie civile lors du premier procès, et de deux autres victimes présumées qui ont créé le collectif des femmes abusées sous la bulle. Depuis que le verdict est tombé, l’avocate de la partie civile, Me Fanny Olivier, indique qu’elle a reçu de nombreux coups de fil de femmes qui racontent avoir été, elles aussi, abusées par Jean-Francis Blondel. “C’est toujours le même mode opératoire fondé sur l’emprise et l’exploitation de la vulnérabilité de ses proies”, résume la robe noire présente ce mardi matin à l’audience de la chambre de l’instruction. Celle-ci annonce la présence d’environ 10 à 15 plaignantes qui souhaitent témoigner devant les jurés d’assises. Le psychothérapeute auto proclamé et condamné en mars 2022 à 13 ans de réclusion par la cour criminelle souhaite être remis en liberté en attendant sa comparution devant la cour d’assises en 2023. Car même s’il a reconnu lors de l’audience criminelle avoir abusé d’environ 200 femmes qui auraient fréquenté son cabinet saint-paulois en forme de bulle, le septuagénaire a fait appel de sa condamnation.

“S’il sort de prison, il ne fera plus partie des détenus prioritaires qui doivent être rejugés un an maximum après leur premier procès, détaille l’avocat général. Viendra alors la question de l’ancienneté des faits, de l’âge de l’accusé et surtout du sens de la justice”, poursuit Gauthier Poupeau qui s’est opposé à la remise en liberté de Jean-Francis Blondel. Mais l’avocat de ce dernier rétorque que l’instruction de cette affaire a duré 10 ans, “une décennie au cours de laquelle [son] client était libre de ses mouvements”. Pour Me Charlie Follenfant, le psychothérapeute n’aurait jamais fait pression sur sa patientèle avant son procès. “Le seul argument que vous avancez, c’est sa condamnation. C’est une violation caractérisée de la présomption d’innocence”, tonne le conseil. Aucune qualification officielle Pour rappel, l’accusé s’était fait une réputation auprès des couples en difficulté. Il recevait dans sa bulle à Saint-Paul et s’intéressait plus particulièrement au sort des dames qu’il voyait seul en consultation. Il leur proposait sa méthode : recomposer des personnes morcelées en utilisant la technique du massage californien. Un massage se pratiquant nu pour éviter toute gêne dans les mouvements. De nombreuses femmes ont raconté que le psychothérapeute leur prodiguait des caresses intimes, demandait des fellations et procédait à des pénétrations.Le septuagénaire qui n’avait pas les qualifications requises exerçait de façon gratuite “par amour de son prochain” et parce que selon son expérience, “la gratuité hâtait la guérison”. Les magistrats de l’instruction se sont donné jusqu’au 11 octobre pour décider si oui ou non, l’accusé restera incarcéré.

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