Toujours sans logement, Armand est retourné à la rue

Après sa grève de la faim devant les grilles de la préfecture, Armand a recommencé à s’alimenter. Mais toujours sans logement fixe, l’homme est retourné dormir dans la rue. Après un rendez-vous au CCAS la semaine dernière, il espère toujours un toit.

Sa tente plantée sous la statue de Mahé de Labourdonnais avait fait grand bruit à l’époque. Malgré une aide providentielle d’un particulier il y a quelques semaines, Armand Adolphe n’a pas réussi à obtenir un logement.   “L’homme qui m’a hébergé n’était pas clair, alors je suis retourné devant la préfecture. Après avoir déposé deux courriers à la maire de Saint-Denis, j’ai enfin eu un rendez-vous avec une assistante sociale au CCAS. Elle m’a aidé à remplir mes demandes, mais je n’ai pas de réponse”, explique le peintre en bâtiment.   Inquiet par les nuisances et individus louches autour du Barachois le soir, il a préféré retourner là où il dormait avant, dans le centre-ville. “On me laisse dormir là, j’ai accès aux toilettes pour faire un peu de toilette et j’ai l’électricité pour recharger mes appareils. Mais ce n’est pas une vie”, se désole l’homme.

Un logement pour reprendre le travail   L’accès à un logement lui permettrait de reprendre le travail, affirme-t-il. “J’ai encore eu un coup de fil d’un entrepreneur pour un chantier. Mais je ne sais pas si je vais dire oui, car je n’ai pas trop le moral. Travailler, cela veut dire attendre 22h pour utiliser le tuyau d’arrosage des gens pour se doucher”, explique Armand.   “Tous les jours je fais le 115, mais il n’y a pas de place en hébergement d’urgence”, poursuit le SDF. Pour l’instant, il espère toujours que sa demande prioritaire de logement social sera prise en compte pour qu’il puisse “retrouver de la dignité et un chez-soi”.

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