Valoriser les jeunes en apprentissage à travers une volonté politique réelle !

À croire que chômage, précarité, pauvreté, inégalité, misère sociale, exclusion chez aussi nos jeunes, sont des terreaux fertiles que nos politiques se prospèrent à chaque élection. On peut se poser la question, y a-t-il vraiment une volonté politique forte et réelle de s’en sortir de ce fléau du chômage surtout chez nos jeunes, chômage qui gangrène notre société. S’appuyant, dernièrement sur le rapport de l’INSEE, qui fait froid dans le dos, vient de nous confirmer que Mayotte et la Réunion pointent en première et deuxième place, d’un taux de chômage le plus haut de toute l’Europe et des RUP (région ultrapériphérique), de quatre fois supérieures aux moyennes nationales. L’institut nous précise encore que le taux du chômage chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans est de 43%. De ce fait et face à une surexposition des jeunes au chômage, la Commission européenne s’est même donné pour objectif de promouvoir une politique par voie d’apprentissage, qui permettra aux jeunes de 15 à 29 ans d’accéder à une qualification, en combinant des périodes d’emploi en entreprise ou établissements publics et des périodes en centre de formation. De plus, récemment dans un grand article de notre presse locale (JIR), nous a énoncés que « dans un département pourtant miné par le chômage des jeunes, les métiers sociaux peinent à recruter leurs apprenants. En conséquence, avant même d’être diplômés, la plupart sont recrutés par des établissements médico-sociaux sous dotés en personnels ». C’est ainsi que la crise sanitaire a mis en lumière de nombreux besoins en travailleurs sociaux, aussi bien dans les structures médico-sociales, sociales que sanitaires. Un chemin plus inclusif de la fonction publique Dès lors, l’apprentissage dans les structures médico-sociales, sociales et sanitaires, serait-il une des réponses face aux chômages des jeunes à la Réunion ? Notons que le contrat d’apprentissage est un contrat de formation en alternance associant l’exercice d’une activité professionnelle et des enseignements dans un centre de formation (CFA ou Institut de formation des travailleurs sociaux). Pourtant, malgré un accord unanime en faveur d’un nouveau système de financement de l’apprentissage. Nos trois fonctions publiques ne semblent pas jouer la carte de l’apprentissage, très rare, voire inexistant, les contrats d’apprentissage dans nos diverses collectivités ou dans nos hôpitaux.    Malgré que la concertation entre les ministres du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, Élisabeth Borne, et de la Transformation et de la Fonction publique, Amélie de Montchalin, les associations d’élus et le CNFPT exhortant à une vision plus inclusive de la fonction publique. L’idée générale est de permettre aux jeunes apprentis sélectionnés à l’IRTS ou l’EMAP  de mieux s’insérer sur le marché du travail tout en leur offrant l’opportunité de découvrir les métiers du service public. De plus, un dispositif de financement pérenne et incitatif au recrutement d’apprentis a été déjà validé en concertation.   Alors, espérons que nos élus si prompts à dénoncer le scandale de la pauvreté, de la misère sociale, du chômage, de l’exclusion dans leurs discours de campagne électorale,  mettront tout en œuvre pour que l’apprentissage dans la fonction publique devienne comme le secteur privé ou associatif, une vraie bouée de sauvetage pour nos jeunes.

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