Tous les candidats sont d’ores et déjà connus dans la 5e circonscription. Dans cette dernière ligne droite – le dépôt des candidatures étant fixé au 13 mai – le député sortant, Jean-Hugues Ratenon, a officialisé ce mardi sa candidature, dans l’ancienne permanence de son ami Philippe Le Constant. Le Panonnais pourra compter dans cette bataille des législatives sur le soutien de nombreuses forces de gauche (PLR, PS, APR-Action populaire de La Réunion, EELV et la France insoumise), à l’image de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (NUPES) actée la semaine dernière par toutes les forces dites de progrès. L’occasion pour l’élu de dresser un premier bilan de son mandat avant de revenir sur les critiques formulées ces derniers jours par ses adversaires.
Peu avant de prendre la parole, ce sont ses soutiens qui se sont exprimés sur la nécessité d’un second mandat de leur leader au Palais-Bourbon. Pour Jean-Luc Julie, le député sortant “sait de quoi il parle”. “Il n’arrive pas comme un cheveu sur la soupe. C’est ce genre de député dont nous avons besoin à l’Assemblée nationale. Jean-Hugues a fait ce travail avec sérieux et a surtout été constant aussi bien en paroles qu’en actes”, clame l’élu d’opposition bénédictin, pour qui le député Ratenon “a obtenu des résultats”. “Il a par ailleurs travaillé à la construction du programme de Jean-Luc Mélenchon”, poursuit l’ancien candidat aux législatives. S’appuyant de son côté “des remontées de terrain”, le porte-parole du collectif “les gens conscients”, Etienne Stéphane, assure que la candidature de Jean-Hugues Ratenon est plébiscitée par la population de la circonscription. “Les gens tiennent le même discours et disent que nous avons un bon député. Ils se sont appropriés ce député qui leur ressemble, un député “nou la fé” qu’ils ont fabriqué. Il a popularisé le statut de député : avant les gens ne voyaient que des députés invisibles et depuis son accession, il n’a pas arrêté d’être disponible pour la population”. Membre de la France insoumise, Daniel Amouny assure que Jean-Hugues Ratenon “a un bilan qui parle de lui-même”. “Son bilan est tellement positif qu’aujourd’hui ceux en face ne trouvent rien de mieux que de s’attaquer à sa personne”. Un signe de “faiblesse et de fébrilité” pointe le président de la FCPE, qui vise sans le citer la majorité municipale de Saint-Benoit, dont le premier adjoint, Ridwane Issa, est également candidat dans la 5e circonscription. “En face, il y a des personnes qui devraient s’occuper de leur commune et qui renient leurs engagements en dénigrant le député Ratenon. Ils se réclament de la gauche, notamment à Saint-Benoit, et aujourd’hui ils ne savent plus où ils habitent”, poursuit l’insoumis. Le message est passé…
Un appel à rester “digne” Prenant ensuite la parole, Jean-Hugues Ratenon, fort de son expérience vécue ces cinq dernières années au Palais-Bourbon, pense avoir été à la hauteur du mandat que les électeurs lui ont confié en 2017. Notamment sur sa “disponibilité et proximité” envers ces derniers, une des marques de fabrique du parlementaire. “Je pense que j’ai popularisé le mandat de député, les gens ne voient plus un député de la même manière, j’ai cassé les codes”, lance Jean-Hugues Ratenon. Critiqué par ses détracteurs sur une absence supposée de bilan, Jean-Hugues Ratenon joue dans un premier temps la carte de l’apaisement, assurant que cela “était l’expression de la démocratie”. En revanche, il appelle les autres candidats “à rester dignes”. “J’ai entendu des propos inadmissibles. Je lance un appel à certaines personnes : ça ne me touche pas vraiment mais ce n’est pas ça l’image que nous devons à notre population. Parler du physique de l’autre, qu’il met sa cravate de travers à l’Assemblée nationale… Je ne pense pas que cela sert la démocratie”, poursuit Jean-Hugues Ratenon. Ce dernier est également remonté contre celles et ceux qui ont affirmé ces derniers que tous les députés “n’ont rien foutu ces 5 dernières années” : “la personne auteure de ces propos sait que c’est faux. On peut ne pas être d’accord avec les autres députés, mais dire que rien n’a été fait, ce n’est pas vrai”. Jean-Hugues Ratenon promet des “surprises et des annonces” d’ici la fin de la campagne électorale. “J’ai pour objectif d’être dans la majorité. Cette NUPES est en train de lancer quelque chose d’extraordinaire : comme cela a été dit, ce qui n’a pas été possible durant la présidentielle se réalise durant ces législatives”. Il ajoute : “Le rejet de Macron est puissant sur Saint-Benoît. Au second tour de la présidentielle, Marine Le Pen a recueilli 64% des voix alors que le maire était impliqué dans cette élection. Face à ce rejet, il tente de changer de cap mais nous savons tous qu’il adhère à la politique de Macron”, termine Jean-Hugues Ratenon, qui assure que sa candidature a de l’écho dans la cité bénédictine “et dépasse même notre nouvelle union populaire”.
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