Vidéo – Les ménages les plus aisés ont encore leur “épargne Covid” contrairement aux plus modestes

L’année 2022 a démarré sous la pression d’une nouvelle vague épidémique et une nouvelle crise géopolitique qui n’ont pas empêché la progression de la consommation des ménages. Dans le climat d’incertitude lié à la montée de l’inflation et du conflit en Ukraine, chez certains, il reste des réserves. L’épargne faite durant la période de confinement d’une partie de population réunionnaise se trouve toujours sur les comptes en banque.

Les sommes conservées sur les comptes des Réunionnais durant le confinement n’ont pas toutes été épuisées. Si les plus riches conservent cette “sur-épargne Covid”, qui pourrait servir en cas de coup dur dans un contexte géopolitique instable, les moins aisés en revanche, ont plutôt dépensé cette réserve d’argent amassée pendant que les restrictions sanitaires ne leur permettaient pas de l’utiliser et que les revenus continuaient de tomber. Les prix ont fortement augmenté à La Réunion. En mai 2022, sur un an, les prix augmentent de 3,8%. C’est l’inflation la plus forte depuis 20 ans. Les prix sont tirés vers le haut par la forte hausse des produits pétroliers à laquelle s’ajoute celle des produits alimentaires. Mais la tendance est moins importante que sur l’ensemble du territoire qui observe une augmentation de 5,2% des prix sur un an.  

“L’économie réunionnaise a été résiliente face à une crise Covid ” Depuis la fin des restrictions sanitaires liées à la crise Covid, les ménages réunionnais continuent de consommer de façon dynamique. Les tendances conjoncturelles de l’année 2021 publiées par l’IEDOM indiquent que le pouvoir d’achat a augmenté de 2,1%. Les importations continuent d’affluer par ciel et par mer et les transactions par carte bancaire se font toujours aussi nombreuses. “L’économie réunionnaise a été résiliente face à une crise Covid qui a été un choc inédit”, indique l’Institut d’émission des départements d’outre-mer.  La croissance des prêts bancaires s’est stabilisée après une année 2020 atypique avec peu d’investissements des ménages mais beaucoup du côté des entreprises grâce au dispositif PGE de l’Etat. La masse salariale augmente de 8,3% : l’emploi est en hausse et il y a un moindre recours au chômage partiel. Les prestations sociales sont logiquement en baisse sur la même période (-5,3%).

L’inflation qui continue de progresser inquiète consommateurs et entreprises. Bouclier tarifaire, chèques énergie, des mesures gouvernementales sont mises en place pour tenter de la freiner et limiter l’impact sur le pouvoir d’achat, mais seront-elles suffisantes ? La guerre en Ukraine, les fortes chaleurs dans l’Hexagone, et la crise covid qui n’est pas tout à fait terminée, génèrent de grandes incertitudes pour les mois à venir, poussant La Banque de France à réviser ses prévisions de la croissance du produit intérieur brut (PIB) à la baisse pour 2022.

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